Je crois qu'il s'agit ici de mon tout premier post... Mieux vaut tard que jamais !
Celui-ci concerne un atelier que je tente humblement de mettre au point : la Bonne Femme.
J'imagine que pour beaucoup, ce terme dit quelque chose, mais juste au cas où et dans le but de planter le décors je vais vous la présenter.
N'hésiter surtout pas à me corriger si vous relevez des erreurs ! C'est pour cela que je post)
Nous sommes au XIII ème siècle et c'est là une période complexe en ce qui concerne les remèdes. D'un côté, la médecine se développe (ouverture d'écoles dont celle de Salerne, découverte de la circulation sanguine par Ibn Nafis etc.) alors que paradoxalement, l'Eglise persiste dans son obscurantisme. Si les personnages importants ont le droit à un médecin, les plus humbles sont envoyés vers les Hommes d'Eglise. Le Clergé possède un savoir très solide en ce qui concerne cette discipline. Celui-ci lui vient des ouvrages hérités de la civilisation gréco-romaine. Cependant, il refuse le progrès et condamne l'empirisme. Pour lui, la maladie est une punition divine qu'il faut subir. La guérison viendra "si dieu le veut".
Si bien qu'en milieu rural (loin des médecins et apothicaires), et quand on espère un peu plus qu'un Pater Noster pour combattre la lèpre ou les problèmes d'érections, on s'en va voir la bonne femme.
Mais qui est elle ?
Elle peut-être une mère, une sœur ou encore une voisine. La "profession" n'est pas réservée aux femme mais la vie en a fait quelque chose de typiquement féminin. Pourquoi ? Répondre à cette question nécessitait plusieurs pages. Afin d'abréger, disons simplement que le rôle de la femme dans la reproduction y est pour beaucoup. Je ne suis pas du tout en train d'amener un discours féministe (ouh la la non !), mais seulement de souligner qu'au cours de l'histoire, les femmes ont dû apprendre à gérer des situations peu agréables (règles, grossesse, accouchement, avortement, contraception...) Bientôt, la femme apprend à soigner ses maux ainsi que ceux de son entourage. Ce savoir se transmet oralement de fille en fille. Bientôt, les plus téméraires défient l'Eglise en glissant vers l'empirisme. Elles expérimentent, dissèquent des animaux, goûtent et font goûter leurs breuvages. Des générations plus tard, certaines maîtrisent parfaitement les simples, les poisons, et ce qu'on appelle aujourd'hui la médecine populaire.
Seul recours dans les villages isolés, on vient à elle pour tout et n'importe quoi. A cheval entre la médecine et le mysticisme, c'est elle qu'on brûlera à partir du XIV ème siècle. Mais pour le moment, profitons de ces quelques années de tranquillité !
L'atelier que je tente de créer aurait pour but de présenter non seulement l'aspect historique des choses, mais aussi les remèdes par :
- les simples (plantes médicinales que j'essaye de produire au maximum moi-même depuis mon jardin.)
- La lithothérapie (guérison par l'utilisation de pierres précieuses et semis précieuses)
- Les aliments vertueux et recettes médiévales de remèdes en tous genres.
- Les aspects parfois mystiques voire même magiques de la discipline (la lune et son influence, les incantations, les "plantes de sorcière" etc.)
Comme il faut bien commencer par quelque part, voilà ce que j'ai pour le moment réussi à réunir.
Plantes :
- Feuilles de framboisier
- Lavande
- Sauge officinale
- Menthe
- Romarin
- Orties
Pierres :
Je n'en possède pas encore. Si certains d'entre vous on quelques lingots d'or chez eux, je peux vous en débarrasser pour le bien de l'association.
Recettes :
Il en existe un très grand nombre. Pour le moment, j'ai décidé de commencer par celles qui pourraient être utiles à la vie quotidienne des membres du campement.
- Coliques
- Coupures et blessures
- Crampes et courbatures (pour nos solides guerriers/ères)
- Maux d'estomac
- Chute de cheveux (que personne ne se sente visé)
- Indigestion
- Ivresse (ça paraissait évident !)
- Mélancolie (parce qu'on est jamais à l'abris d'un petit coup de mou)
- Migraine
- Piqûres d'insectes
- Règles douloureuses
- Rhume
Toutes ces recettes sont l'identique de celles décrites par Hildegarde de Bingen, religieuse ayant vécue au XII ème siècle et étant considérée comme la première phytothérapeute de l'histoire.
Comme je pense avoir beaucoup parlé ici, j'achève ce préambule et apporterai des précisions dans un article prochain.
En attendant, j'en profite pour poser une petite question : afin de conserver et présenter mes élixirs, je suis à la recherche de bouteilles en verre histo. (peu importe la teinte du verre. En ce qui concerne la forme, d'après les enluminures j'ai cru comprendre qu'il en existait de toutes sortes.) Est-ce que quelqu'un aurait connaissance d'un artisan ou revendeur capable de répondre à ma demande ? Seul ic, je pense que cela doit coûter assez cher et il me faudrait plusieurs voire BEAUCOUP de bouteilles ! Si vous avez des combines, je suis preneuse.
Merci d'avoir eu le courage d'aller jusqu'au bout.
